L'ESG, un atout stratégique pour les CGP ? Ce que révèle la table ronde Finance Innovation
L’investissement durable, une contrainte ou une vraie opportunité pour les CGP ? C’était la question centrale de la table ronde organisée par Finance Innovation le 11 mars. Spoiler alert : bien intégré, l’ESG peut devenir un véritable levier de performance et de différenciation pour les conseillers en gestion de patrimoine. Mais encore faut-il savoir comment l’exploiter intelligemment.
L'ESG, une vision à long terme qui a du sens
Lors de cette table ronde, un point essentiel a émergé : l’ESG, ce n’est pas une mode, mais une tendance de fond. Comme l’a rappelé Aymeric Richard, CEO d’isrselect :
"Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et les enjeux climatiques et sociétaux sont des tendances de long terme. L'ESG, c'est anticiper ces transformations."
En clair, l’ESG ne doit pas être vu comme une case à cocher pour se conformer aux réglementations, mais comme une stratégie d’anticipation face aux évolutions du marché et aux attentes croissantes des clients.
Pourquoi l’ESG ne s’impose-t-il pas encore chez les CGP ?
Les épargnants sont de plus en plus ouverts à l’idée d’investir de façon responsable (50 % se disent intéressés), mais seuls 15 % d’entre eux se voient proposer une solution ISR par leur conseiller. Pourquoi un tel décalage ?
Manque de formation des CGP : Les notions de taxonomie, d'incidences négatives et de label ISR sont encore floues pour beaucoup.
Complexité des produits : Chaque asset manager a sa propre méthodologie, ses propres exclusions, ses propres critères ESG.
Une demande client mal identifiée : Trop souvent, les CGP ne posent pas la question de l'investissement responsable à leurs clients, laissant le sujet hors du champ de discussion.
Vers un ESG pragmatique et rentable
Charly Bechara, CEO de Scalnyx, a mis en avant une approche plus technologique du sujet. Grâce à l’intelligence artificielle causale, il devient possible d’identifier les liens réels entre ESG et performance financière.
"Les outils de mesure traditionnels sont biaisés car ils ne prennent pas en compte les liens de causalité entre ESG et performance. Avec l’IA causale, nous pouvons identifier les véritables impacts et aider les gérants à prendre des décisions basées sur des données fiables."
De son côté, Laurent Chaudeurge, Responsable ESG chez BDL Capital Management a adopté une position plus prudente, insistant sur la nécessité de garder une approche pragmatique :
"Si l'ESG n'est pas capable de prouver qu'il peut générer de la rentabilité, les capitaux ne suivront pas. Nous avons besoin d'un ESG ancré dans la réalité économique et non d'une approche purement idéologique."
Moralité : l’ESG n’est pas une fin en soi, mais un outil puissant pour générer de la valeur tout en répondant aux enjeux sociétaux.
Le rétro-pédalage réglementaire : une menace ou une opportunité ?
Un autre point a fait débat : la réglementation mouvante sur l’ESG, qui brouille les repères des investisseurs et des CGP. Laura Aich, COO chez Weefin, a souligné un paradoxe : alors que l’Europe affiche une ambition forte sur ces sujets, elle envoie en parallèle des signaux contradictoires.
Un pas en avant, deux pas en arrière ? Le report de certaines obligations de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) sème le doute sur l’ampleur réelle des efforts de transparence attendus de la part des entreprises.
L’évolution express des règles SFDR complique la classification des fonds, forçant les asset managers à jongler avec des exigences en constante évolution.
Un label ISR plus strict, qui, s’il vise une meilleure crédibilité, devient aussi un casse-tête pour certains acteurs. Résultat : plusieurs asset managers, comme BDL Capital Management, ont préféré l’abandonner dans sa version 3, jugée trop contraignante.
Pour les CGP, ces changements incessants ne doivent pas être vus comme un obstacle, mais comme une opportunité de se démarquer. Ceux qui sauront décrypter ces évolutions et guider leurs clients avec pédagogie prendront une longueur d’avance. L’ESG évolue, et c’est aux CGP d’en faire un atout !
La transparence des données ESG : un casse-tête à résoudre
Difficile de parler d’ESG sans évoquer la qualité et la comparabilité des données disponibles. Aujourd’hui, les notations ESG varient considérablement d'un fournisseur à l'autre, ce qui complique le travail des CGP et des investisseurs.
Laura de Weefin a insisté sur l’importance de structurer et standardiser ces données pour garantir une meilleure lisibilité :
"Le grand défi, c'est d'avoir une donnée fiable et exploitable. Chez Weefin, nous travaillons à structurer et standardiser ces informations pour que les acteurs financiers puissent facilement analyser et comparer les fonds ESG."
Cette hétérogénéité des données pose un réel problème aux CGP, qui doivent pouvoir justifier leurs recommandations à l’aide d’indicateurs clairs et compréhensibles. Le bon réflexe ? S’appuyer sur des outils d’aide à la décision, comme isrselect, capables de croiser et de vérifier différentes sources de données ESG.
L’ESG : opportunité ou contrainte ? À vous de choisir !
L’ESG n’est ni un effet de mode, ni une simple contrainte réglementaire : c’est une évolution incontournable de l’investissement, un levier de valeur et de confiance pour les investisseurs. Et pour les CGP, c’est une belle opportunité de se démarquer à condition d’être bien formés et outillés.
isrselect vous accompagne dans cette transition et prépare une Masterclass ESG pour aller encore plus loin :
Décrypter l’impact réel de l’ESG sur la rentabilité.
Fournir des arguments concrets pour lever les freins des clients.
Partager des retours d’expérience pour transformer ce défi en opportunité de conseil.
Restez à l'écoute, nous vous communiquerons bientôt tous les détails ! En attendant, réservez votre démo personnalisée pour découvrir comment intégrer simplement l'ESG dans vos conseils et vos allocations d'actifs.